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Ophélia & les gisants
ophelia. stone recumbents

ophélia & les gisants by monique riccardi-cubitt

From the solved enigma of man’s relationship with nature and of his place within nature, man becomes integrated to nature in Clément’s art. The Ophelia series explores this theme in reference to Shakespeare’s play Hamlet and to John Everett Millais’s painting, as well as Rimbaud’s poem, Ophélie, Cahier de Douai, 1870.   

On the calm and black flow where stars slumber
The white Ophelia floats like a great lily

Very slowly she floats, wrapped in her long veil…
– In faraway woods resounds the hunter’ kill…

 

– And the poet says that under the starlight
At night you search for the flowers you plucked,
And he had seen on the water, wrapped in her long veils,

The white Ophelia floating like a great lily.

Instead, Clément Denis depicts her in violent colours far from the tender et poetic image of Millais et de Rimbaud. He projects on her his own dark fantasy, he shows her as a recumbent stone statue, drowned she returns to the water and dissolves in nature, she is calcified. The dichotomy between the water dissolving her and her body becoming petrified can, in psychological terms, describe his anguish as a child saved in his emotions of which water is the symbol, by his return to nature and flowers. Ophelia holds them in her hands in his painting, but her petrified state evokes the existential fear which had haunted him.

*Extract of Clément Denis - Ut pictura poesis by Monique Riccardi Cubbitt, chapter « Existential Angst »

De l’énigme résolue de la relation de l’homme à la nature et de sa place dans la nature, l’homme devient partie intégrante de la nature. La série Ophélia explore ce thème en référence au texte de Shakespeare dans Hamlet et au tableau de John Everett Millais, mais aussi au poème de Rimbaud, Ophélie, Cahier de Douai, 1870.   

   

Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles

La blanche Ophélia flotte comme un grand lys

Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles…

– On entend dans les bois lointains des hallalis…

– Et le poète dit qu’aux rayons des étoiles,

Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,

Et qu’il a vu sur l’eau, couchée en ses longs voiles,

La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

Loin de la tendresse de l’image de Millais et de Rimbaud, Clément Denis la décrit en de violentes couleurs. Il projette sur elle ses propres fantasmes, l’assimile à une gisante, noyée elle retourne au fleuve et se re-dissout dans la nature, elle se calcifie. La dichotomie entre l’eau qui la dissout et le corps qui se pétrifie sous son action peut en termes psychologiques décrire l’angoisse de l’enfant qu’il fut, sauvé dans ses émotions, dont l’eau est le symbole, par son retour à la nature et par les fleurs. Ophélie les tient à la main dans son tableau, mais son état pétrifié évoque la peur existentielle qui le hantait.

 

 

*Extrait de Clément Denis - Ut pictura poesis par Monique Riccardi Cubbitt, chapitre« L'angoisse existentielle »

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